16 JOURS D'ACTIVISME CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES
Lancement dans la région du Littoral
L’activité à l’occasion du lancement a eu lieu dans la salle de conférence de la Délégation régionale du MINPROFF à Douala, sous le thème << Rispoter et se reconstruire après les violences >>. Elle a été organisée dans le cadre de la plateforme de lutte contre les VBG dans la Région du Littoral sous le socle d’un partenariat entre MINPROFF, l’UNFPA, le HCR, et la société civile. Elle a réuni une cinquantaine de participantes et participants dont 4 hommes venus soutenir les femmes.
Des présentations et échanges se sont déroulés au sujet de quelques thématiques.
D’après la communication de la représentante du MINPROFF sur la situation des VBG dans la région du littoral, les statistiques révèlent en 2023, 188 cas de VBG dénoncées; 214 cas de VBG en 2024 ; avec 05 cas de féminicides connus pour chacune des années dans la ville de Douala. Des chiffres en croissance qui inquiètent sérieusement nous interpellent tous(tes)
En ce qui concerne la 2eme thématique, Les progrès réalisés et défis persistants en matière d’égalité des genres et lutte contre les VBG depuis la conférence de Beijing en 1995 qui fut un élément déclencheur pour la promotion de la femme mettant ainsi en exergue l’égalité, le développement et la paix pour tous les genres avec pour objectif principal la cohésion sociale. S’agissant des défis, on note en l’occurrence l’absence de production des données statistiques, l’absence des fonds spécifiques pour la formation, le faible niveau d’instruction des femmes, la recherche d’équilibre, etc. Comme solution, il faut agir à tous les niveaux notamment au niveau individuel, familial en sensibilisant, en informant, et même en éduquant les personnes de tous les genres pour prévenir et dénoncer les VBG.
La question des VBG chez les femmes réfugiées a été abordée dans lors de la 3eme thématique. Parlant des VBG, le risque est beaucoup plus élevé chez les femmes réfugiées à cause de la difficile équation d’insertion, l’accès à l’éducation très compliqué.
Pour la 5eme thématique, Riposter et se reconstruire après les violences. Ici, il y a un besoin particulier de protéger la femme à cause de sa vulnérabilité à travers la sensibilisation, les causeries éducatives, saisir le service juridique quand le besoin s’impose.
Pour se reconstruire après avoir subi une violence, une prise en charge ou un accompagnement psychologique est indispensable. On peut aussi noter la nécessité de créer un guichet unique pour répondre au besoin des victimes et qui serait placé en un lieu discret pour d’avantage protéger les victimes de la stigmatisation. Dissoudre par exemple les acteurs de lutte contre les VBG dans un centre de santé.
En conclusion, il faut noter que les VBG font partie des questions sociétales et constituent une menace grave pour la société et la solution principale reste et demeure la dénonciation de la victime.
L’activité s’est achevée avec des messages de réconfort et d’encouragement à l’endroit des victimes inscrits par les participantes sur un panneau mural. Preuve de leur engagement pour continuer la lutte contre les violences faites aux femmes dans notre société.